Le site SHO s’adresse tout autant aux chercheurs universitaires (historiens, sociologues, anthropologues, épistémologues, philosophes, scientifiques, etc.) qu’à un public plus large (journalistes, citoyens concernés par les choix scientifiques, « amateurs » de sciences, etc.). Il aspire à être un lieu interdisciplinaire qui n’est pas conçu comme un espace neutre, mais comme un témoin des reconfigurations parfois conflictuelles de la « carte des savoirs » au cours de ces dernières décennies : émergence de nouveaux champs de recherches, de nouveaux outils de recherche, déplacement des frontières disciplinaires, disparition de traditions de recherche, mise en place de nouveaux modes de pilotage de la recherche, émergence de grands programmes de Recherche et Développement technoscientifiques (science et ingénierie des matériaux, nanotechnologies, génomique, biologie de synthèse), transformations des relations entre savoirs experts et savoirs profanes, savoirs codifiés et savoirs tacites, sciences et industries, disciplines et objets, etc. Sans préjuger des interprétations possibles de ces reconfigurations, le site SHO collecte les témoignages d’acteurs de la recherche. Lieu de la mémoire des sciences, il se propose aussi d’être un lieu d’échanges entre sciences humaines et sciences expérimentales, et, enfin, un lieu de réflexions – notamment historiographiques – sur le statut problématique des archives orales.