Georges Chaudron
(1891-1976) a développé la chimie de l’état solide en France à partir des années 1920. Formé à la chimie minérale au Laboratoire d’Henry Le Chatelier à la Sorbonne, il y soutient une thèse sur les diagrammes d’équilibre des oxydes de fer en 1921. Les diagrammes de phases du fer qu’il a tracés seront rapidement utilisés dans l’industrie sidérurgique, pour améliorer le fonctionnement des hauts-fourneaux. Tout au long de sa carrière, Chaudron mène une recherche interdisciplinaire sur les matériaux entre chimie et métallurgie. Il transpose à la chimie minérale des théories et des techniques issues à la fois de la métallurgie (concepts et appareillage), de la chimie physique (méthodes et instruments) et de la physique (appareillage). Réciproquement, il favorise le recours aux méthodes de synthèse et d’analyse de la chimie en métallurgie.
Sa carrière est parsemée de promotions et d’honneurs. Dès 1939, il remplace Georges Urbain à la direction du Centre d’études de chimie métallurgique (CECM), l’un des laboratoires les plus prestigieux du CNRS, à Vitry-sur-Seine. Il obtient la chaire de chimie appliquée de la Sorbonne en 1948 avant de devenir directeur de l’École nationale supérieure de chimie de Paris (ENSCP) de 1950 à 1962. Membre de l’Académie des sciences depuis 1954, il en est élu président en 1971.
Pour une biographie de Chaudron, voir Omourtage Dimitrov, “Georges Chaudron (1891-1976)” dans Itinéraires de chimistes, 1857-2007 : 150 ans de chimie en France avec les présidents de la SFC, dir. par Laurence Lestel (Paris : EDP Sciences, 2007) : 75-80.
Pour une histoire de la “Chaudronnerie”, voir Pierre Teissier, “Solid-State Chemistry in France : Structures and Dynamics of a Scientific Community since World War II,” Historical Studies in the Natural Sciences (2010).
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